Conclusions
de la réunion du 18 octobre 2004 (à l'initiative
du MRAP, à Besançon, salle Graizely, 11 rue Battant,
18 h30)
Y participaient
: l'AREV, le CCFD, la CFDT, la FSU, la JC, la LCR, la LDH, la
LICRA, le MRAP, le PCF. Excusé : le Mouvement de la Paix.
Rédactrice
: Béatrice Rougy (MRAP)
Au niveau
national, un collectif d'associations et de syndicats: la CFDT,
la CFTC, la CGT, la FSU, G10 solidares, la LDH, la ligue de
l'enseignement ,le MRAP,l'UNEF,et l'UNSA ont décidé
d'une manifestation unitaire contre l'antisémitisme et
toutes les formes de racisme le 7 novembre .
La réunion
du 18 octobre avait pour objet de déterminer la forme
et le contenu de notre action à Besançon .
L'idée
d'une manifestation place St PIERRE n'a pas été
retenue car elle n'apparaît pas (assez) efficace.
L'idée
est de faire adopter et prendre en charge le texte de l'appel
(qui sera placé en fin de message) par le plus grand
nombre, de réintroduire du débat à l'intérieur
des entreprises, des écoles , des commerces ... sur le
racisme et les discriminations racistes .
Chaque
institution qui adopterait ce texte, s'engagerait à le
publier et/ou à l'afficher et à écouter
et défendre les personnes victimes de racisme à
l'intérieur de l'institution ou de l'entreprise .
Il est
donc souhaité que le plus grand nombre d'associations,
de syndicats, de partis politiques soient porteurs de ce texte,
afin de le défendre et de le faire prendre en compte
dans son lieu de travail, d'habitat , de loisir, ou au travers
de son mandat politique .
Les premiers
signataires de ce texte sur Besançon sont :l'AREV, le
CCFD, la CFDT, la FSU, la JC, la LDH, le mouvement de la paix,
le MRAP, le PCF.
La prochaine
réunion est fixée à 18 h 30, salle Graizely,
le lundi 25 octobre, afin de déterminer les moyens de
mise en oeuvre.
Vivre ensemble,
libres, égaux et solidaires
La haine
de l'Autre envahit la vie de notre pays. Les actes antisémites
connaissent une recrudescence alarmante et d'autres actes racistes
se multiplient de manière tout aussi inquiétante.
Ici ce sont des lieux de culte ou de mémoire qui sont
profanés, là ce sont des individus qui sont insultés
ou agressés. Au quotidien, les discriminations au logement,
à l'emploi ou au travail s'abattent sur toute une partie
de la population.
Ces haines ont toutes leur particularité : elles s'inscrivent
dans l'histoire et s'enracinent dans le monde d'aujourd'hui.
Reconnaître les singularités de chacune n'enlève
rien à ce que toutes les manifestations de racisme, d'antisémitisme
ou de discrimination partagent les mêmes ressorts et provoquent
les mêmes drames. Leur banalisation est un poison qui
entraîne
la banalisation de toutes les exclusions.
Il est
urgent de dire notre rejet absolu de cette haine de l'Autre,
attisée par l'extrême droite et les intégrismes
de toute nature, qui, petit à petit, ronge les valeurs
de la République et de la démocratie et divise
les habitants de ce pays.
Nous refusons les enfermements communautaires. Chaque discrimination,
chaque manifestation de racisme, d'antisémitisme, de
sexisme, ou en raison des orientations sexuelles est l'affaire
de tous, quelles que soient notre origine ou nos opinions philosophiques
ou religieuses.
Parce que
rien, absolument rien, ne peut justifier de porter atteinte
à la dignité d'hommes, de femmes et d'enfants,
chaque victime doit être assurée qu'elle sera écoutée
et défendue.
C'est l'engagement
que nous prenons et c'est ensemble que nous avons décidé
de relever ce défi. La France que nous voulons c'est
une République laïque, qui accueille, dans la réalité,
dans l'égalité des droits et le respect de la
règle commune, la diversité de ceux et celles
qui y vivent.
C'est pourquoi, nous appelons à :