Dole (Jura): Lundi 3 juillet
2006, la police venait arrêter la petite Madina (8 ans) dans
son école de Dole. Les parents ainsi que ses frères et soeurs
également arrêtés étaient conduit au centre de rétention de
Lyon St Exupéry. Suite à une mobilisation massive notamment
dans le Doubs, le Jura et le Rhône, le ministère de l’intérieur
les laissait sortir le mercredi 5 juillet à 15h... Depuis la
procédure de demande d’asile suit son cours auprès de l’OFPRA.
Toutefois, leur titre provisoire prenant fin le 25 octobre prochain,
il importe de se mobiliser de nouveau. >
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LE LIEN SUR LE SITE RESF <
MARDI 10 OCTOBRE 2006: la famille
Sabirov (parents tchétchènes et 4 enfants) va bien et espère
une régularisation par le droit d’asile, mais n’oublions pas
que la première décision rendue par l’OFPRA était négative (les
Sabirov ont déposé un recours contre cette décision). Ils ne
bénéficieraient pas de l’aide juridictionnelle (puisqu’ils sont
un cas "Dublin II"). Le récépissé de 3 mois délivré par la Préf
du Jura (après la tentative ratée d’expulsion début juillet)
arrive à échéance le 25 octobre. La Préfecture du Jura devrait
logiquement prolonger leur autorisation provisoire de séjour
jusqu’à ce que l’OFPRA rende sa deuxième décision. Celle-ci
peut intervenir rapidement, comme le contraire. Si l’OFPRA devait
refuser l’asile aux Sabirov une seconde fois, ceux-ci seraient
alors à nouveau en grand danger d’expulsion. Trois des enfants
sont scolarisés et deux parlent déjà bien français. C’est par
la mobilisation que nous maintiendrons la pression sur les autorités.
Par ailleurs, Movladi Sabirov est très affecté par l’assassinat
de la journaliste russe d’investigation Anna
Politkovskaya ce week-end à Moscou. En effet, il l’avait
rencontré il y a 4 ans lorsqu’il vivait en Tchétchenie. Elle
y faisait l’un de ses nombreux séjours clandestins afin de rendre
compte de la situation là-bas. Il garde une parfaite image de
la journaliste qui a payé de sa vie sa volonté d’informer et
de dénoncer les crimes et manquements à la démocratie et aux
droits humains. Il est envisagé une conférence avec lui afin
qu’il témoigne de ce qu’il a vécu là-bas.
MERCREDI 5 JUILLET 2006: Mobilisation
victorieuse contre l’expulsion de la famille Sabirov : Arrêtés
dans des conditions scandaleuses lundi 3 juillet et placés au
centre de rétention de Lyon, cette famille de Tchétchènes de
Dole a finalement été libérée mercredi 5 juillet suite à la
mobilisation du Réseau Education Sans Frontière (RESF) du Doubs,
du Jura et de Lyon, ainsi qu’aux protestations nombreuses dont
celles de Gérard Aschieri, secrétaire national de la FSU. Plus
d’infos avec des articles de journaux Le
Pays, Libération, L’Humanité, L’Est Républicain, Le Progrès,
La Voix du Jura, Le Nouvel
Observateur, La Tribune,
Métro, Le
Monde, La Croix, L’Express,
La dépêche AFP, et le
19-20 de France 3 Franche-Comté (le mercredi 5).
MARDI 4 JUILLET 2006: Aussitôt
la solidarité s’organise d’abord à l’initiative de RESF69 puis
de RESF39 et RESF25. Des e-mails, des fax sont envoyés à la
préfecture de lOns-le-Saunier. L’information circule rapidement.
"La police leur a pris leurs passeports et remis un récépissé.
Le peu de choses qu’ils avaient réussi à emporter avec eux au
moment de leur arrestation a disparu... Leurs papiers et documents,
tout ce qu’ils avaient chez eux à Dole, ils n’ont pu les emporter
avec eux... Le centre de rétention est bondé (près de 120 personnes
!), il fait une chaleur accablante, le bébé va mal et pleure.
Mme Sabirov, qui a accouché récemment dans des conditions difficiles,
est en mauvais état de santé. Qui sont-ils ? Mr Sabirov Movladi,
Mme Sabirova Kissa , née CHAPAEVA sont arrivés en France le
23 déc 2005 avec leurs 4 enfants Anzor (11 ans), Mansour (10
ans), Madina (8 ans), sont scolarisés respectivement en CM2,
CM1 et en CLIN à l’école primaire George Sand à Dôle depuis
le début de l’année 2006. Hamzat est née en France le 11 avril
2006. La famille SABIROV a fui la Tchétchénie car plusieurs
membres de leur famille ont été kidnappés et assassinés. Ils
ont traversé la Pologne dans le but de venir en France. La préfecture
du Jura refuse d’examiner leur demande sous prétexte que c’est
la Pologne qui est responsable de la demande d’asile (Accords
Dublin II). Il faut savoir qu’un retour en Pologne aura certainement
pour conséquence prochaine une reconduite en Russie où on ne
peut douter que la famille risque réellement des problèmes plus
que sérieux. Dans un fax adressé par l’ecole le mardi matin
au prefet, les enseignants déclarent "D’autre part, Madina et
ses frères, arrivés le 31 janvier 2006 dans notre établissement
se sont montrés des élèves assidus et désireux de suivre les
apprentissages malgré la question de langue française qui était
nouvelle pour eux.. Ces élèves ne font preuve d’aucun problème
de comportement et respectent le règlement intérieur de l’école."
LUNDI 3 JUILLET 2006: deux fonctionnaires
de la police Nationale sont venus dans l’école Georges Sand
de Dole pour chercher la petite Madina (8 ans), cette fillette
née en Tchétchénie qui a tant souffert du syndrome Tchetchène
(syndrome de la guerre). Madina et toute la famille, la maman
avec son bébé de deux mois et demi né à Dole, ainsi que le père
et les deux autres enfants ont été conduits au centre de rétention
de Lyon. Ils devaient être expulsés le lendemain matin (mardi
4 juillet), mais le vol a été annulé en raison d’un problème
technique.
Plus d'informations au lien suivant http://www.educationsansfrontieres.org/article.php3?id_article=2157
sur le site de RESF.
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Adresse postale de RESF25:
RESF25 c/o CDDLE Centre Pierre Mendes France- Maison des Associations
3, rue Beauregard, 25000 Besançon
Mise en ligne: le 10 octobre 2006 à
11h15.