Discours de Patrice Salzenstein, président du comité du Doubs du Mouvement de la Paix à l'occasion de la marche pour la Paix organisée à Besançon le samedi 9 mai 2015.

"Bonjour à toutes et à tous!

Le Mouvement de la Paix a souhaité vous convier à cette marche pour la Paix aux cotés d'autres organisations.

Rappelons que le mouvement de la Paix a été fondé en 1949 par des personalités comme Pablo Picasso et Frédéric JoliotèCurie, pour s'opposer aux guerres et à la bombe atomique. Je passe rapidement sur notre histoire de mouvement pacifiste qui après l'appel de Stokholm contre l'usage de la bombe atomique en Corée dans les années cinquantes, puis notre engagement contre les guerres coloniales, a vu ensuite se dresser les pacifistes contre l'installation des missiles Pershing et SS20 dans les années quatre-vingt, puis l'opposition aux guerres encore, en Irak, ou par exemple contre les bombardements de Belgrade par l'Otan, ou récemment le pilonage de la bande de Gaza par l'armée israélienne ainsi que les bombardements du Donbass par l'armée ukrainienne. Il n'y a jamais de répis pour le mouvement pacifiste.

Aujourd'hui, ont lieu des initiatives similaires dans d'autres grandes villes de France.

Nous nous opposons aux armes nucléaires qui sont la pire des menaces pour l'Humanité toute entière et pour notre planète, et parce qu'un jour, par erreur ou par la folies des hommes, toute arme est susceptible d'être utilisée.

On peut citer aussi les dépenses militaires mondiales élévées en 2014 à 1800 milliards de dollars US, à opposer aux 85 milliards par ans pendant 10 ans qui permettraient de résoudre les principaux problèmes de la planète, à savoir : l'accès à l'eau, la santé, l'analphabétisme, la faim.

Enfin, cette date du 9 mai n'est pas choisie par hasard.

Fêtée ici le 8 mai, et plus à l'est le 9 mai car la capitulation nazie a été signée à 23h, on a un devoir de mémoire.

Besançon a souffert de la guerre et on ne le sait que trop quand on visite le musée qui y est consacré à la Citadelle. Nous pensons aux résistants fusillés à la Citadelle.

Nous avons, donc, un devoir de mémoire. Un devoir de mémoire et la reconnaissance envers les peuples de l'Union Soviétique, en particulier de la Russie, qui ont supporté plus de 80% de l'effort de guerre et payé le prix fort de 25 millions de vie pour éradiquer le nazisme. Mais aussi envers nos autres alliés, les Etats Unis et le Royaume Uni, ainsi qu'envers les résistants et les partisans partout où ils se sont levés.

En cette période où des mouvements politiques désignent à mot à peine couvert les étrangers, les Roms, comme responsables de tous les maux, ou pratiquent l'islamophobie, il ne faut pas oublier 1945, et partout et à tous les niveaux chercher à promouvoir les valeurs de la paix et l'amitié entre les peuples.

Après ce rappel, je passe donc logiquement la parole au président du MRAP."